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jeudi 12 avril 2007

R.I.P. Amonbofis


Un mois maintenant que ça la travaille. Qu'elle vient au bord des larmes à tout moment. Qu'elle se sent seule. Qu'elle pense à ce qu'elle aurait dû faire pour qu'il reste.

Elle s'y attendait qu'elle dit... Moi aussi mon bébé, je m'y attendais. Je ne suis plus belle-mère.

L'amour à 14 ans pour un garçon, c'est une notion bien abstraite. Ça implique de mettre de côté un peu les amis, de penser à autre chose que le hockey, de réserver des petites attentions à quelqu'un d'autre. C'est un gros contrat à honorer.

L'amour à 15 ans pour une fille, une fille comme toi je veux dire, c'est rêver à la première fois qu'il nous a embrassé, penser à tout ce qu'on a envie de lui raconter, planifier des sorties et des rencontres seul à seule. C'est s'inquiéter un peu de ce qu'en pensera la gang de filles, s'inquiéter beaucoup de ce qu'en pensera papa et maman, c'est penser si ce sera AVEC lui. L'amour à 15 ans mon bébé, c'est plein de promesses et plein de douceur. Ça donne envie de sourire au milieu de rien et de nulle part...

C'est souvent éphémère l'amour. On est bien avec quelqu'un, mieux qu'avec n'importe qui d'autre on dirait. Et puis quelquefois ça change. On décide qu'on préfère nos habitudes à ce beau risque, ou quelqu'un d'autre nous interpelle, ou simplement l'état d'extase du début ne survit pas au quotidien, et on a envie de tout recommencer. C'est comme ça, sans qu'on sache si c'est bien ou mal.

À 15 ans mon bébé, même si je donnerais n'importe quoi pour que ça n'arrive pas, il te reste encore probablement des deuils à vivre et des peines à surmonter, en amour comme en amitié. Mais la vie reste une aventure si extraordinaire... Penses-y mon bébé, faut parfois essayer plusieurs jeans avant de trouver la bonne paire.

Ta vie mon bébé, n'appartient déjà plus à la mienne. Je dois te laisser avancer, déployer tes ailes, chercher ton soleil et t'y brûler parfois. Tu dois faire tes expériences. Tu as une vie à construire.

J'aime penser que je peux te dire tout cela mon ange, que je peux encore te consoler, te cajoler, te rassurer. J'aime penser que tu as encore besoin de moi parfois. Que je peux encore trouver les mots justes pour calmer tes angoisses et ta peine. J'aime penser que je te fais du bien.

Tu es si belle mon bébé, autant en dehors qu'en dedans...laisse la vie t'offrir ce qu'elle a de plus beau. Tu y trouveras tout ce que tu y cherches, et encore plus!

M'enfin, peut-être pas cette semaine...

2 commentaires:

JoSie SenSi a dit...

calvaire, tu écris don bien !!!!
C'est super émouvant ce que tu écris-là...
Pis c'est don vrai aussi!!

rafales a dit...

c'est si beau ce que tu écris ma belle!

Wowwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwww