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mercredi 13 juin 2007

La vie qui va...


Une petite saucette ici pour vous jaser. Franchement, mon taux d'absentéisme sur ce blogue frise le ridicule, je vous néglige, mes quelques lecteurs et lectrices, et je vous en demande pardon. Je tenterai de me racheter en rajoutant des nouvelles plus souvent.

C'est la course folle ici, le dernier droit avant les vacances d'école, les spectacles de fin d'année, les galas méritas, les concerts. Il n'y a que moi qui n'arrive pas à suivre, LOL!

La vie qui va ces temps-ci est pas mal dure avec moi. Elle me laisse dans l'attente et sans nouvelles, me fait douter de moi-même et de mes capacités. Je sais que je devrais relaxer et attendre que ça passe, mais cette incertitude me rend folle. Bref, c'est pas la joie, mais on s'accroche à tout le positif possible. Et je me réjouis des bonnes choses qui arrivent à mes copines et à mon entourage, me semble que ça peut pas nuire, hihihi!

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"Je voulais te parler de la vie qui va aujourd'hui, un peu comme on lance une bouteille à la mer; d'abord et avant tout, et peut-être même sans se l'avouer, pour soi-même. Sans jamais savoir quels rivages pourront être atteints, mais avec la confiance de l'espoir. Tant mieux si les mots peuvent rejoindre et toucher quelqu'un d'autre. Et même si ces mots ne sont jamais lus, les écrire est comme un exutoire, les exprimer enfin, comme un baume sur le coeur.

La vie est une aventure difficile, pleine d'embûches et de réussites, de cycles qui vont et viennent, apportant joies et bonheur, parfois peines et tristesses. C'est ainsi, inexorablement, à chaque jour. La vie est ainsi faite que tu peux penser être dans une situation idéale à un certain moment de ta vie, même enfant, et du jour au lendemain perdre tous tes points de repères, tous tes ancrages. Avancer devient un combat; changer, une épreuve insurmontable. Accepter, un deuil qui ne finit jamais. On devient convaincus que le repli reste notre seule protection; le déni, notre seul ancrage à ce passé qui veut fuir.

Je voulais te parler de ça aujourd'hui, car cette peur de plonger vers plus grand t'étouffe à petit feu, souffle sur l'étincelle qui brille en toi et cache trop profondément des rêves que tu refuses de t'accorder. Certes tu es là, vivante et enjouée à tes heures. Mais tes yeux trahissent ce que tu ne veux pas dire. Et tes gestes le confirment. Vouloir sauver tout ce qui te viens de ton passé t'empêche de déployer tes ailes et de foncer vers l'avenir avec confiance. Vouloir tout sauver te condamne à n'être que ce que tu étais et étouffe tout ce que tu pourrais être.

Je voulais te dire aussi que je ne suis pas ton sauveur. Tu l'es toi-même. Je ne peux rien faire que de t'accompagner, si tu le décides. Et te montrer, avec les moyens que j'ai, les petits sentiers que j'ai moi-même trouvés. Ils sont le chemin vers les tiens.

Avec le temps, j'ai compris cela, tu ne pourras pas rester dans mes sentiers. J'en ai besoin pour vivre ma propre aventure. C'est ce qu'il faut que tu acceptes par rapport au passé. Le passé possède ses propres sentiers, et ce ne sont pas les tiens. Tu n'y as marché que le temps d'en trouver d'autres, dans lesquels tu ne marcheras que le temps de trouver les tiens. Et tes sentiers te mèneront aussi loin que tu accepteras d'aller. C'est une certitude. La vie te prouvera que j'ai raison. Tu iras aussi loin que tu accepteras d'aller. Mais pour cela, il faut accepter de sauter au bout du tremplin. Prends ce que tu peux prendre sur ton dos pour le voyage, rien qui ne te servira plus, et accepte de partager tes bagages. Laisse la vie t'amener ailleurs. Il le faut, car c'est de cette façon que tu trouveras enfin ton propre chemin.

Je voulais te parler de cela aujourd'hui, parce que je sais moi-même combien plonger peut être un choix difficile. Je ne parle pas ici de renier tout ce qui t'a mené jusqu'ici, d'oublier tout et de recommencer. Je crois au contraire que tu dois te souvenir, ne serait-ce que pour te donner le choix et la permission de passer à autre chose. Je sais aussi que tu devras composer avec une histoire qui n'a pas commencé comme tu l'aurais souhaité. C'est le lot de chacun d'entre nous, d'avoir une histoire avec des bouts plates, des chapitres qui n'apportent rien au dénouement, des personnages qui disparaissent au mauvais moment. C'est ça la vie qui va.

J'aurais aimé avoir la certitude que tu as compris tout ce que je voulais te dire aujourd'hui, ou qu'un jour ou l'autre tu en saisirais le sens et ferais le grand saut vers la vie. Je ne sais même pas si ce que j'ai écris rejoindra un jour ton rivage, encore moins si mon message restera compréhensible pour toi à travers le temps. C'est le risque des bouteilles lancées à la mer. Parfois, même si on essaie très fort, la réponse ne vient jamais. Mais au moins, j'aurai fait tout ce que je pouvais. Il ne me reste qu'à enrouler mon message à travers notre vie, l'encapsuler pour le protéger des intempéries du quotidien et le lancer vers ton rivage. Si je suis chanceuse, tu sortiras de mon sentier juste à temps pour le trouver...